OTTAWA, le 30 juin 2016 - Selon les données d’un sondage récent, mené par Langues Canada, la croissance du secteur canadien de l’enseignement des langues a considérablement ralenti en 2015. Le rapport sur le sondage annuel de 2015 de Langues Canada présente les résultats du sondage annuel de 2015 de Langues Canada, mené en février 2016. Les réponses des programmes membres au questionnaire ont permis de créer un rapport donnant un aperçu essentiel de l’état du secteur de l’enseignement des langues au Canada.
Publié aujourd’hui, le rapport montre que le nombre total d’étudiants inscrits à des programmes membres de Langues Canada a diminué de 137 416, en 2014, à 133 910, en 2015, malgré une légère augmentation du nombre de programmes. Il souligne le besoin urgent d’une approche pancanadienne qui intègre tous les aspects de l’éducation internationale.
Bien que l’industrie des séjours linguistiques en anglais ait augmenté de 10,7 % à l’échelle internationale, entre 2011 et 2015 (StudentMarketing), le Canada se laisse actuellement distancer. Si le Canada avait même maintenu les taux de croissance mondiaux, les programmes membres de Langues Canada auraient enregistré 190 000 semaines d’études de plus que signalé, ce qui équivaut à une perte de plus 180 millions de dollars en recettes d’exportation pour l’économie canadienne.
La perte de possibilités d’emploi et un cadre réglementaire incertain ont probablement engendré les plus grandes répercussions. Les membres ont précisé que leurs plus grands défis étaient la concurrence d’autres programmes, ainsi que les refus de visas d’étudiants et les délais de traitement de tels visas. Les programmes de français ont signalé faire face aux mêmes difficultés, malgré le nombre moindre d’étudiants étrangers.
« Nous devons améliorer ce que nous offrons aux étudiants étrangers, dont la protection de leur investissement et le droit de travailler pendant leurs études », a déclaré Gonzalo Peralta, directeur général de Langues Canada. « Les programmes de langues accrédités du Canada font face à une vive concurrence à l’échelon international de pays comme l’Australie et la Nouvelle‑Zélande. Nous devons agir maintenant et élaborer une meilleure politique pour le secteur avant que la réputation du Canada n’en souffre encore plus. »
D’après le sondage, les cinq principaux pays d’origine en 2015 étaient le Brésil (19 865 étudiants), le Japon (19 618 étudiants), la Chine (17 093 étudiants), la Corée du Sud (15 761 étudiants) et l’Arabie saoudite (9 080 étudiants).
« Nous espérons que ces données seront un outil efficace pour aider les décideurs à prendre les bonnes décisions afin de soutenir la croissance de l’éducation internationale au Canada. Jamais n’a-t-il été aussi important de s’unir en vue d’appuyer l’établissement d’une bonne stratégie pour le secteur de l’enseignement des langues au Canada », a soutenu Sharon Curl, présidente de Langues Canada.
Principales constatations
- En 2015, le nombre total d’étudiants inscrits à des programmes membres de Langues Canada a baissé de 137 416, en 2014, à 133 910, malgré une légère augmentation du nombre de programmes.
- 49 194 étudiants avaient l’intention de poursuivre des études postsecondaires, ce qui représente environ 36,7 % de tous les étudiants inscrits à des programmes accrédités de Langues Canada.
- Les cinq principaux pays d’origine en 2015 étaient le Brésil (19 865 étudiants), le Japon (19 618 étudiants), la Chine (17 093 étudiants), la Corée du Sud (15 761 étudiants) et l’Arabie saoudite (9 080 étudiants).
- Les cinq principaux marchés d’intérêt pour nos membres étaient le Brésil, la Chine, le Mexique, le Vietnam et le Japon.
- Les programmes de français ont présenté des tendances différentes en ce qui a trait au nombre d’étudiants, le plus grand nombre provenant du Canada (2 743 étudiants), des États-Unis (814 étudiants), du Brésil (756 étudiants), du Mexique (598 étudiants) et de la Chine (471 étudiants).
- En frais de scolarité et de subsistance, les étudiants inscrits à des programmes de langues ont ajouté environ 1 500 000 000 $ en recettes d’exportation à l’économie canadienne.
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